Penser la paix pour l’atteindre
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Alors que la situation actuelle en Ukraine polarise toute l’attention de la scène internationale, la Turquie a annoncé en mai dernier le lancement d’une opération à grande échelle pour attaquer le nord de l’Irak, officiellement contre les groupes (PKK et YPG) qu’elle considère comme terroristes. Information qui est passée largement inaperçue. Cette opération militaire ne vise pas le Gouvernement irakien, mais des régions où les Kurdes vivent.
Puis, en juin, le Gouvernement turc a lancé des drones armés, dont certains ont fait des victimes civiles. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a expliqué, lors d’un discours rendu public à la télévision, vouloir «nettoyer» deux localités contrôlées par les forces kurdes.
Nous sommes selon nous en présence d’agissements de type génocidaire à l’encontre de la population kurde, des crimes que mon ONG dénonce. Je suis en effet membre du Mesopotamia Observatory of Justice (Mojust), une ONG genevoise active depuis 2018 dans la protection des droits de l’homme au Moyen-Orient. Ce groupe lance un cri d’alerte pour réveiller les consciences quant aux atrocités qui y sont commises.
J’appelle donc le Gouvernement suisse ainsi que la population à agir. A faire en sorte avec nous qu’une paix soit possible. Aussi utopique que cela puisse paraître au XXIe siècle, dans un monde complètement désuni. Mais penser à une paix possible est le premier pas pour l’atteindre.
Vahide Demiri, étudiante, Genève et Bulle