Sur nos montagnes (2/7): Il a trouvé «l’équilibre parfait» sur les hauts d’Albeuve
Cet été, La Liberté s’arrête sur les métiers qui fondent la tradition de l’alpage. Deuxième épisode: le garde-génisses, en compagnie du Gruérien Florian Oberson, ancien économiste perché à la Petite Orausa.
Stéphane Sanchez
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Plein sud sur le replat de la Petite Orausa, au-dessus d’Albeuve. Posées dans les hautes herbes, une table et deux chaises de bois font face aux crêtes du Vanil-de-l’Arche, du Vanil-Blanc et de la Dent-de-Lys. Au pied de ce cirque de montagnes, que des forêts et des pâturages: «On ne voit ni l’Intyamon, ni la Riviera, aucun village, aucun lampadaire. Juste ce paysage d’une beauté infinie, le reflet du coucher de soleil, la Voie lactée et les étoiles filantes. C’est ma troisième saison ici et je ne m’en lasse pas», confie le garde-génisses Florian Oberson, 38 ans.
Le Gruérien a grandi entre Broc et Albeuve et vit entre Bulle et Fribourg. Il a découvert cet alpage durant le Covid, en 2020, grâce à une annonce. Les propriétaires, Régis, Françoise et Samuel Geinoz, cherchaient… un simple gardien de chalet. «C’étaient presque des vacances!» Deux ans plus tard, nouvelle proposition, mais cette fois pour garder les génisses. «Je savais à quoi m’attendre et je connaissais le travail,