Morat-Fribourg envers et contre tout
L’annulation de la course commémorative n’a pas refroidi une poignée de téméraires. Reportage
PHOTOS CHARLY RAPPO TEXTES Pierre Schouwey
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Course à pied » Il est neuf heures, Morat s’éveille. Le café est dans les tasses et les cafés regorgent de places. Traditionnellement bondées chaque premier dimanche d’octobre, les terrasses bordant la Rue Principale sont désertes. Malgré les premiers rayons du soleil qui percent la Porte de Berne, le mercure dépasse timidement les cinq degrés. A l’horizon, aucune guggenmusik pour réchauffer l’atmosphère et les cœurs. Celui d’Olivier Gloor saigne en ce 4 octobre. Le directeur de Morat-Fribourg, en place depuis l’année passée, ne peut s’empêcher d’imaginer à quoi aurait ressemblé la 87e édition, prévue hier mais terrassée, il y a deux mois déjà, par le Covid-19. «J’ai l’impression d’être dans un mauvais film. C’est horrible», lance-t-il en