De la barre du voilier à la barre à selfie
Entre interviews et obligations audiovisuelles, les marins du Vendée Globe sont plus que jamais connectés
Pierre Schouwey
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Voile » «Alan est disponible demain après-midi. Il vous appellera à 15h, c’est bon pour vous?» Mercredi, 15h01, appel entrant d’un numéro à 12 chiffres. A l’autre bout du fil et du monde, la voix enjouée d’Alan Roura perce le bourdonnement maritime. «On m’a dit 15h. Et 15h, c’est 15h, même en mer!» En plus d’être ponctuels, les marins engagés sur le Vendée Globe sont étonnamment accessibles. Quelques e-mails échangés avec l’attaché de presse du skipper genevois, quelque part dans l’Atlantique Sud après avoir franchi le cap Horn le 12 janvier, auront suffi à l’obtention d’un rendez-vous. Alan Roura, comme les 24 autres «survivants» de la neuvième édition du plus célèbre des tours du monde à la voile en solitaire sans assistance et sans escal