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A Davos, l’Ukraine a été omniprésente

Publié le 27.05.2022

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Forum économique » Au WEF, la guerre a rendu les autres thématiques inaudibles.

La guerre en Ukraine aura rendu inaudibles toutes les autres thématiques cette semaine au Forum économique mondial (WEF) à Davos. Pour la Suisse, cette situation aura permis de diminuer l’impact du blocage dans la relation avec l’UE, sur laquelle rien n’a bougé dans la station grisonne.

Une importante délégation ukrainienne avait été annoncée au WEF. Elle aura rempli la réunion annuelle, la première en présentiel après deux ans et demi d’interruption en raison de la pandémie, presque à elle seule. A Davos ou en ligne, dans les salles ou dans les discussions en marge organisées dans la station grisonne, elle était partout.

Dans l’un de ses désormais nombreux discours, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a eu droit à des ovations debout, pas toujours habituelles à Davos. Il a relayé ses attentes élevées avant la conférence de Lugano sur la reconstruction de son pays, les 4 et 5 juillet.

Comme souvent, il a demandé à nouveau des armes et des sanctions plus importantes contre la Russie, dénonçant le manque d’unité des Occidentaux et répétant ne pas vouloir céder des territoires en échange d’une paix. Kiev a insisté sur sa volonté de récupérer les fonds gelés de Russes pour la reconstruction de l’Ukraine.

Outre M. Zelensky, son chef de l’administration présidentielle, son premier ministre et son chef de la diplomatie ont tour à tour appelé à soutenir davantage leur pays. De même que le maire de Kiev Vitali Klitschko qui a participé à de nombreuses discussions dans la station grisonne.

L’Ukraine aura laissé quand même un peu de place pour la lutte contre le changement climatique. Grâce notamment à l’émissaire américain John Kerry, resté tout au long du WEF et qui a multiplié les activités. Plusieurs initiatives ont été lancées ou intensifiées.

Même les autres dirigeants et participants ont dû eux-mêmes bien souvent se résoudre à n’aborder que le conflit ukrainien et ses conséquences, notamment sur l’augmentation des prix énergétiques et alimentaires. Que ce soit le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg, le chancelier allemand Olaf Scholz présent hier pour la dernière journée, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ou le président de la Confédération Ignazio Cassis.

Ignazio Cassis avait pour seul objectif au WEF cette année la préparation de la conférence de Lugano. Le président de la Confédération a dévoilé les grands contours de cette réunion et a multiplié les rencontres pour tenter d’attirer chefs d’Etat et de gouvernement parmi les représentants des 40 pays conviés.

Le décalage du Forum économique mondial (WEF) de quelques mois n’a pas été favorable à une large participation, avec quelques centaines de personnes en moins qu’habituellement. Les salles ne débordaient pas en termes d’affluence.

Laurent Sierro, ATS

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