AVS: Aux limites de l’aide sociale pour les retraités
Un retraité sur six vit sous le seuil de pauvreté. Pour la gauche, ces trous dans le filet social justifient le renforcement de l’AVS. Témoignages aux marges des prestations complémentaires.
Benito Perrez (Le Courrier)
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Pour Francine*, l’arrivée à l’âge de la retraite n’est pas le soulagement qu’il aurait dû être. Cette ancienne secrétaire, qui fêtera ses 64 ans en avril, appréhende chaque jour qui la sépare de la rente AVS. «Nous allons perdre nos prestations complémentaires», explique-t-elle sobrement. Pour quelques centaines de francs, Francine et Jacques*, ancien petit patron à la retraite, au bénéfice d’une rente pleine AVS, dépasseront les barèmes de cette aide versée par le canton.
C’en sera fini de l’aide au logement, des transports publics gratuits et des frais médicaux pris en charge. Pourtant, le couple vit déjà chichement. Sans fortune, ni second pilier très conséquent, il voit l’angoisse du lendemain ressurgir malgré une vie de labeur bien remplie. «Nous ne sommes pas tellement à plaindre, nous ne sommes pas à la rue, mais ce n’est pas normal. Nous ne devrions pas avoir besoin de l’aide sociale pour vivre dignement. C’est pour ça que la treizième rente AVS est si importante», dit