Black Friday trompeur
Grandes surfaces et commerces en ligne se réjouissent, petits commerçants peu visibles font la moue
Pierre-André Sieber et Yves Genier
Temps de lecture estimé : 9 minutes
Commerce de détail » «Le Black Friday? Je déteste. C’est une idée stupide et dingue qui nous vient des Etats-Unis.» En Vieille-Ville de Berne, Pema Lobsang, exploitante du Bazaar58, un magasin d’accessoires pour la maison et la mode, se braque quand on lui parle de ce rendez-vous incontournable de la fin novembre. Le Black Friday lui donne même de l’urticaire, elle qui possède une collection de plus de 10’000 boutons pour la création textile. «Cet événement marketing n’est profitable qu’aux grandes surfaces et aux grandes chaînes de magasins qui peuvent faire pression sur leurs fournisseurs pour faire baisser les prix, observe-t-elle. Elles ont les moyens de faire un tas de blabla publicitaire, mais pas nous les petits commerçants.»
Largement répandue, cette période de rabais absolu et de bonnes affaires n’enchante d&eacu