Craintes liées à l’aide sociale
La pandémie a rendu visible une pauvreté qui prend de l’ampleur. De nombreux ayants droit renoncent à se faire aider de peur de perdre leur titre de séjour. Les villes s’inquiètent. Zurich tente une nouvelle voie
Ariane Gigon, Zurich
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Pauvreté » Environ un quart: c’est la proportion estimée de personnes qui auraient droit à l’aide sociale en Suisse mais qui y renoncent, souvent pour ne pas être expulsées. Des villes mettent en garde contre les conséquences de ce renoncement, synonyme d’augmentation de la pauvreté. Zurich lance un projet pilote d’aide sociale «parallèle» et une initiative parlementaire fédérale demande de ne plus lier aide sociale et titre de séjour ou d’établissement.
La pandémie s’estompe, mais les longues files de personnes attendant de recevoir un sac de nourriture sont toujours présentes dans les villes. Les images de cette pauvreté dans la riche Suisse ont choqué loin à la ronde, mais elles n’ont pas surpris les responsables des affaires sociales des villes.
«Un des facteurs centraux de cet