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Décryptage: Credit Suisse, c’est fini

Surveillance défaillante, perte abyssale et loi impuissante: la grande banque se fait racheter par UBS

Maude Bonvin

Publié le 20.03.2023

Temps de lecture estimé : 9 minutes

Analyse » La déroute d’une petite banque régionale américaine, Silicon Valley Bank (SVB), aura eu raison de Credit Suisse. UBS va racheter sa grande rivale pour trois milliards de francs, a annoncé hier le Conseil fédéral. Pour ce faire, la Confédération octroie une garantie de 9 milliards à UBS pour couvrir les risques que la banque prend dans cette acquisition. Parallèlement, la Banque nationale suisse (BNS) met à disposition des deux établissements bancaires 100 milliards. Et 100 autres milliards sont disponibles pour Credit Suisse sous forme de prêt garanti par Berne.

S’il apparaît un peu comme la victime expiatoire des marchés, le numéro deux bancaire helvétique n’en est pas moins responsable de sa débâcle. Il souffre en effet depuis

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