L’excès de fumier pollue les sols
En Suisse, on produit plus qu’il ne faut de ces excréments d’animaux d’élevage utilisés comme engrais
Lena Würgler
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Agriculture » L’initiative contre l’élevage intensif, en votation dimanche, demande de limiter le nombre d’animaux par exploitation. Son but principal: le bien-être animal. Indirectement, l’initiative pourrait aussi influencer l’impact de l’élevage sur l’environnement. Car les animaux de rente en Suisse ne produisent pas que de la viande, du lait ou des œufs, mais aussi des excréments.
Ceux-ci constituent la source principale d’engrais de l’agriculture. Riches en azote et en phosphore, le lisier, le fumier et le purin couvrent environ 80% des besoins du pays, selon l’Union suisse des paysans (USP). Le problème: ces engrais dits «de ferme» n’ont pas que des vertus. A trop haute dose, l’azote et le phosphore peuvent générer une surfertilisation et une acidification des sols.
«L’azote pollue les eaux souterraine