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Un Groenland loin des clichés: quand Anastasia Mityukova perd le Nord

La photographe dévoile un autre Groenland, militaire et austère. A Genève, elle fait exposition de ses désillusions

La photographe genevoise, qui rêvait depuis l’enfance de la blancheur immaculée des terres arctiques, a trouvé à Qaanaaq, village le plus septentrional du monde, un paysage désenchanté. © Anastasia Mityukova
La photographe genevoise, qui rêvait depuis l’enfance de la blancheur immaculée des terres arctiques, a trouvé à Qaanaaq, village le plus septentrional du monde, un paysage désenchanté. © Anastasia Mityukova

Texte Thierry Raboud Photos Anastasia Mityukova

Publié le 17.02.2023

Temps de lecture estimé : 7 minutes

Photographie » «S’il te plaît ma fille, ramène-moi une jolie photo du Groenland.» Il y en a plus de 6000, et elles ne sont pas toutes belles à voir – chiens éventrés, têtes de narvals en décomposition, icebergs sous la pluie, déchets militaires, ogives nucléaires.

Anastasia Mityukova a toujours été passionnée par les pôles, leur sauvage étendue, leurs explorateurs mythomanes, leurs Inuits sous igloos. Or ce n’est pas cet Arctique romantique qu’elle expose au Centre de la photographie de Genève (CPG), n’en déplaise à sa mère, mais bien cet autre territoire immense: celui qui sépare notre imaginaire polaire de l’âpre réalité.

«Depuis l’adolescence j’ai lu tout ce que je trouvais sur le Grand Nord et ses aventuriers, dont Les derniers r

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