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Kaziwa Raim-Rotzetter: «Le racisme est devenu plus implicite et plus difficilement dénonciable»

La Semaine contre le racisme du canton de Fribourg s’ouvre mercredi sur le thème de l’intersectionnalité, cette notion qui désigne la situation de personnes subissant simultanément plusieurs formes de discrimination.

«Un exemple concret d’individu se trouvant à l’intersection de plusieurs identités historiquement marginalisées est une femme, issue de la migration, lesbienne, à mobilité réduite», expose Kaziwa Raim-Rotzetter. © Charly Rappo
«Un exemple concret d’individu se trouvant à l’intersection de plusieurs identités historiquement marginalisées est une femme, issue de la migration, lesbienne, à mobilité réduite», expose Kaziwa Raim-Rotzetter. © Charly Rappo

Claire Pasquier

Publié le 18.03.2024

Temps de lecture estimé : 8 minutes

La 13e édition de la Semaine contre le racisme débute mercredi dans le canton avec toute une série de discussions et de conférences (lire ci-dessous). Organisatrice de l’événement au sein du Bureau de l’intégration des migrant-e-s et de la prévention du racisme (IMR) et spécialiste des «discriminations multiples croisées», Kaziwa Raim-Rotzetter insiste sur l’importance du thème choisi cette année, l’intersectionnalité.

Comment définir simplement l’intersectionnalité?

Kaziwa Raim-Rotzetter: C’est un outil qui a pour but d’analyser la multitude des discriminations que peut subir de manière simultanée un individu qui se trouve à l’intersection de plusieurs identités historiquement marginalisées. Un exemple concret est une femme, issue de la migration, lesbienne, à mobilité réduite. A cause de toutes ces composantes-là, cette femme va sûrement subir du sexisme, du racisme, de l’homophobie et du validisme.

C’est un outil sociologique, né des mouvements afroféministes un

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