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Les caprices n’existent pas

Ces histoires sont des « séquences » extraites des rencontres que l’Education Familiale organise dans le canton ; elles traitent des compétences éducatives des parents.

Les caprices n’existent pas © Pixabay
Les caprices n’existent pas © Pixabay


Education familiale Fribourg

Publié le 25.11.2019

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Sofia (2 ans et demie) pique des « crises » très fortes ; sa mère est tellement préoccupée, que cela l’empêche de dormir la nuit. Le père est d’accord d’essayer de comprendre les « caprices » de leur fille.

Cris et pleurs cachent parfois un message que les parents ont de la peine à recevoir.

Comment gérer ces moments de rage ? Presque tous les parents sont confrontés à de telles situations, car elles font partie du développement de l’enfant, qui grandit en s’opposant. Dans de tels moments, les parents ont la sensation que la situation leur échappe et ils se sentent impuissants.

Lorsque l’on analyse la situation, on découvre que ce n’est pas le jouet que les parents ne veulent pas acheter qui déclenche cette rage : il y a autre chose que l’enfant est en train de nous dire.

Le problème se trouve dans la manière de communiquer. Les enfants peuvent recevoir des réponses « qui les fâchent » et réagir de cette manière à la frustration.

De leur côté, les adultes pensent avoir bien communiqué et considèrent la réaction de leur enfant comme des « caprices ». Ils ont alors de la peine à accepter que l’enfant puisse s’opposer à une consigne, alors que cela fait partie du développement d’un l’enfant.

Lorsqu’on observe ces réactions avec attention, on peut comprendre que ce sont les adultes qui sont censés améliorer leur communication.

Il y a une seule manière de répondre aux « caprices » : éviter de céder tout en pratiquant une communication claire et précise. « Lorsque je dis NON, le NON se maintient. L’enfant peut avoir la réaction qu’il veut, cependant ma décision ne changera pas ».

Lorsque nous laissons les enfants exprimer leur frustration et que nous maintenons notre position, leurs caprices s’estompent rapidement.

Aux environs de 2 ans, même les enfants qui font ce qu’on leur demande commencent à dire leur premier NON : c’est leur manière d’affirmer leur individualité.

Comme les enfants apprennent de l’expérience, ils doivent apprendre que si l’adulte dit non, c’est non. Afin d’éviter de renforcer leur opposition, l’adulte doit éviter de dire NON tout au long de la journée : un enfant ne peut pas grandir au milieu des interdits.

Les adultes ont donc besoin de s’arrêter, de réfléchir et définir leurs vrais « non ». Cela leur aidera à être moins confus : quels OUI donner, avec le sourire ? quels NON maintenir ? Les enfants ne savent pas encore pratiquer le STOP, c’est aux adultes de le faire.

En même temps, il est important d’accepter les sentiments des enfants qui sont à la base de leurs « caprices » : « Je vois …tu es triste/fâchée. Tu peux le dire, tu n’as pas besoin de te jeter par terre ». Quand le langage des enfants se développe, leurs « caprices » diminuent.

L’éducation aux émotions s’exerce au quotidien. Quand nous parlons nous-mêmes de nos états d’âmes, cela aide les enfants à reconnaître leurs propres émotions et à apprendre à vivre avec.

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