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Fribourg: Un prestigieux subside pour une chercheuse

Adjointe scientifique à la Haute Ecole d’ingénierie et d’architecture de Fribourg, Laura Hendriks recevra un subside du Fonds national suisse de la recherche scientifique. Elle travaille sur la datation des œuvres d’art.

Laura Hendriks (à gauche) dirigera le projet auquel participera le doctorant Lionel Rumpf (à droite). © HEIA-FR
Laura Hendriks (à gauche) dirigera le projet auquel participera le doctorant Lionel Rumpf (à droite). © HEIA-FR

Geoffroy Brändlin

Publié le 14.03.2024

Les recherches de Laura Hendriks bénéficieront d’un prestigieux coup de pouce. Le Fonds national suisse de la recherche scientifique a décidé de les soutenir par l’intermédiaire de son programme «Ambizione». «Il permet chaque année à des jeunes scientifiques prometteurs de diriger pour la première fois un projet de recherche indépendant dans une Haute école ou une institution», explique la Haute Ecole d’ingénierie et d’architecture de Fribourg (HEIA-FR) dans un communiqué.

Pour cette dernière, la chercheuse mène un projet de recherche sur la datation des œuvres d’art. Elle cherche à améliorer la datation au carbone 14 développée dans les années 1950 afin de gagner en précision. «La prise de l’échantillon joue un rôle décisif. Un objet historique possède généralement plusieurs couches de peinture et de vernis, par exemple. Certaines datent de la création, d’autres de restaurations. Bien souvent, les méthodes existantes ne parviennent pas à prendre en compte la complexité de cette équation, ce qui compromet la qualité de la datation», explique Laura Hendriks.

Elle développera ainsi «une nouvelle méthodologie d’analyse radiocarbone pour remonter à la source d’une œuvre d’art en isolant certains composés» de la masse de l’échantillon. Elle travaillera tout d’abord sur des textiles historiques, alors qu’un doctorant de l’Université de Berne, Lionel Rumpf, se penchera quant à lui sur des œuvres peintes.

Les deux chercheurs recevront également l’appui d’un postdoctorant. Il tentera de déterminer la provenance géographique d’objets historiques. En suivant le constat de Laura Hendriks que «le climat et le sol où poussent les plantes influencent la signature isotopique du carbone dans ces végétaux». Selon elle, il serait ainsi «possible que l’analyse de cette composition et de ses variations permette de déterminer leur provenance géographique».

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