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Trump contre Haley, acte IV: direction la Caroline du Sud

Nikki Haley a d'ores et déjà écarté l'idée de jeter l'éponge même en cas de défaite dans son Etat de Caroline du Sud, estimant que cela "serait la solution de facilité". © KEYSTONE/EPA/JIM LO SCALZO
Nikki Haley a d'ores et déjà écarté l'idée de jeter l'éponge même en cas de défaite dans son Etat de Caroline du Sud, estimant que cela "serait la solution de facilité". © KEYSTONE/EPA/JIM LO SCALZO


Publié le 24.02.2024


Donald Trump espère s'imposer samedi avec un score sans appel sur les terres de Nikki Haley en Caroline du Sud, lors de primaires républicaines. "Nous avons besoin de votre vote pour sauver l'Amérique", a-t-il lancé pour mobiliser les électeurs de cet Etat du sud-est.

En dépit de ses ennuis judiciaires, l'ancien président, âgé de 77 ans, est ultra-favori dans la course à l'investiture républicaine, qui doit désigner un candidat pour la présidentielle de novembre. L'ex-homme d'affaires a déjà remporté les premières primaires de son parti et, ce faisant, écrémé une grande partie de la concurrence.

Nikki Haley, 52 ans, est la seule à lui barrer la route. Le plaidoyer de cette femme, la seule en lice chez les républicains, est simple: "Nous ne survivrons pas à quatre ans de plus du chaos de Trump." Elle les exhorte à choisir à la place "une nouvelle génération de dirigeants conservateurs".

30 points derrière

Après l'Iowa, le New Hampshire et le Nevada, leur duel se déplace en Caroline du Sud, Etat dont Nikki Haley a été la gouverneure durant six ans. Son pari peut-il être gagnant, quand les sondages la placent à quasi 30 points derrière Donald Trump? Verdict samedi soir - ou aux premières heures de dimanche en Suisse.

Les bureaux de vote de cet Etat bordé par l'Atlantique ont ouvert à 07h00 (13h00 suisses). Dans une école près de Charleston, une dizaine de personnes sont venues mettre leur bulletin dans l'urne dès la première demi-heure.

Ces derniers jours, des dizaines de milliers d'électeurs ont déjà tranché grâce au vote par anticipation. Parmi eux, Reinaldo Chacon, 64 ans, qui a choisi Donald Trump sans hésiter. "C'est l'homme" de la situation, affirme ce retraité à l'AFP, louant le "leadership" de l'ancien président.

David Gilliam, 55 ans, a lui préféré Nikki Haley, estimant que la candidate était davantage en mesure de panser les plaies d'une Amérique "divisée". Les premiers résultats tomberont à partir de 19h00 locales (01h00 dimanche en Suisse).

"Quasi assuré"

L'enjeu de cette primaire est clair. "Si Trump est en mesure de battre l'ancienne gouverneure Nikki Haley dans son Etat d'origine, cela ferait probablement de lui un candidat quasi assuré de l'investiture du Parti républicain", explique David Darmofal, politologue à l'Université de Caroline du Sud.

Lors d'une réunion publique mardi, Nikki Haley a toutefois écarté l'idée de jeter l'éponge dans la foulée de la primaire, estimant que cela "serait la solution de facilité".

Après samedi, Donald Trump et Nikki Haley devraient donc s'affronter mardi dans le Michigan. Les républicains de l'Idaho, du Missouri, du Dakota du Nord voteront chacun leur tour.

Super Tuesday le 5 mars

Ce ballet bien orchestré mènera les candidats jusqu'à l'un des plus grands rendez-vous politique de l'année, le Super Tuesday du 5 mars. Ce jour-là, une quinzaine d'Etats, dont le Texas, la Californie, le Colorado et la Virginie organiseront simultanément leurs scrutins lors d'une grande journée électorale scrutée par le monde entier.

Les primaires peuvent en théorie s'étirer jusqu'en juillet. Mais l'équipe de Donald Trump prévoit une victoire "le 19 mars" au plus tard.

L'ancien président veut se projeter dès que possible dans son match retour avec Joe Biden, président démocrate candidat à sa réélection, avant d'être aspiré par ses inculpations en série. Son premier procès pénal débute le 25 mars.

ats, afp

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