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Chronique: pourquoi ces vaches que l'on exploite ne nous détestent-elles pas?

Notre chroniqueuse Angélique Eggenschwiler rend hommage aux vaches, que nous «consommons de la mamelle au ragoût», et qui pourtant ne nous en tiennent pas rigueur

Quoi de plus émouvant qu’une vache qui répond aux gestes d’affection d’un promeneur? © Alain Wicht/archives
Quoi de plus émouvant qu’une vache qui répond aux gestes d’affection d’un promeneur? © Alain Wicht/archives

Angélique Eggenschwiler

Publié le 25.10.2023

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Le mot de la fin » J’ai toujours aimé les vaches. Leur douceur, leur curiosité, leur calme hospitalité. Cette façon qu’elles ont de vous regarder en courbant la nuque, de glisser leur langue rugueuse le long de vos avant-bras en quête d’une caresse, une touffe de pissenlits, un sachet de Dar-Vida oublié au fond votre sac de randonnée.

Des colosses fragiles que je quitte souvent l’estomac lourd, pleine de crackers et de confusion, un peu idiote, un peu amère. Un peu coupable. Une mélancolie au goût sésame-gruyère qui se fond dans le chant des sonnailles alors que je franchis le bovi-stop sous leurs regards attentifs. Et doux. Et sans rancune. J’aime les vaches parce qu’elles ne me détestent pas.

Moi, mon espèce qui depuis l’aube des temps les exploite,

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