Les Romands bientôt sans romans
Michaël Perruchoud
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Le mot de la fin
Pierre Desproges disait aimer «les bordeaux vieux et les auteurs morts». Et s’il est vrai que la grande littérature ne prend pas la poussière au fil des ans, qu’elle n’est soumise à nulle date de péremption, il ne faut pas oublier les vivants.
Ceux qui aujourd’hui prennent la plume peinent bien souvent à se faire connaître. Si le local a la cote lorsqu’on parle de nourriture ou d’artisanat, il n’est pas un bon argument de vente dans les librairies.
Fabienne Althaus Humerose était enseignante. Si elle comprenait le besoin de transmettre le goût de Montaigne, Camus ou Rimbaud aux adolescents, elle était peinée que l’on puisse traverser des années de collège sans jamais ouvrir le roman d’un auteur contemporain, s’imprégner d’une œuvre à laquelle le tombeau n’avait