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Lausanne: La Fondation de l’Hermitage présente une très belle rétrospective consacrée au peintre Nicolas de Staël

Auteur d’un œuvre prolifique – 1100 peintures pour autant de dessins et de gravures exécutés en une douzaine d’années seulement –, Nicolas de Staël happe par la puissance de sa peinture et par le tragique de sa destinée.

Le célèbre Parc des Princes (1952), toile monumentale de 200 cm par 350 cm, magnifiée à la Fondation de l’Hermitage par un éclairage naturel. © Collection particulière/Christie’s, Paris/2023, ProLitteris, Zurich
Le célèbre Parc des Princes (1952), toile monumentale de 200 cm par 350 cm, magnifiée à la Fondation de l’Hermitage par un éclairage naturel. © Collection particulière/Christie’s, Paris/2023, ProLitteris, Zurich

Aurélie Lebreau

Publié le 16.02.2024

Temps de lecture estimé : 8 minutes

C’est l’histoire d’un homme devenu mythe. Très beau, très grand (1,97 mètre), brillant, et qui s’est jeté dans le vide du toit de son atelier d’Antibes à l’âge de 41 ans. C’est l’histoire d’un homme né à Saint-Pétersbourg en 1914 au cœur de la haute bourgeoisie russe, qui a rapidement dû fuir son pays après la révolution de 1917, s’est retrouvé orphelin de père et de mère à huit ans et a été élevé dans une famille d’accueil aisée en Belgique. Cette histoire, c’est celle de Nikolaï Vladimirovitch Staël von Holstein (1914-1955), connu sous le nom de Nicolas de Staël et que ceux – nombreux – qui se trouvent fascinés par lui nomment simplement «Staël» avec un souffle de liberté dans la voix. Staël qui du haut de ses cinq ans affirmait déjà qu’il voulait être peintre. Et écrivait à 12 ans des lettres révélant déjà sa manière d’appréhender le monde: avec l’œil du peintre. Qui, tout au long de son existence, a répondu à un appel supérieur – une mission? – l’exhortant à exprimer, plutôt qu’

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