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Exposition: A la Ferme-Asile à Sion, Sasha Huber dégèle la mémoire douloureuse du colonialisme suisse

L’artiste suisso-haïtienne basée à Zurich présente plus de dix ans de recherches et d’activisme liés à la figure de Louis Agassiz. Le scientifique était en effet un défenseur de la théorie du polygénisme, à savoir la division de l’humanité en différentes races selon les caractéristiques climatiques de zones du globe.

Une vue de l’exposition. © Olivier Lovey
Une vue de l’exposition. © Olivier Lovey

Jean-François Albelda

Publié le 11.06.2024

Temps de lecture estimé : 3 minutes

You Name It. Il y a dans ce titre d’exposition cette idée polysémantique liée au fait de nommer, d’étiqueter les choses, de leur donner une place dans un monde et un ordre naturel qu’on ordonne selon ses idées ou sa vision. Il y a aussi – dans la langue de Toni Morrison – cette notion de l’embarras du choix. Pour l’artiste suisso-haïtienne basée à Zurich Sasha Huber, ce titre est emblématique de son travail, immergé dans les méandres des mémoires, des identités et des traumas historiques.

A la Ferme-Asile à Sion, Sasha Huber présente plus de dix années de recherches et d’activisme en lien avec la figure de Louis Agassiz. Né à Môtier en 1807, ce dernier est resté dans les mémoires en tant que paléontologue, botaniste, zoologiste, ichtyologiste et géologue influent, qui a laissé une empreinte importante sur la science, mais qui était aussi un ardent défenseur de la théorie du polygénisme, à savoir la division de l’humanité en différentes races selon les caractéristiques climatiq

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