Ce Vendredi-Saint marque le 300e anniversaire de la première Passion que Johann Sebastian Bach a fait interpréter en 1724 à Leipzig, en tant que Cantor. Fidèlement aux oratorios de la Passion qu’il a composés ou adaptés chaque année jusqu’à sa mort en 1750, l’Association des concerts de Payerne entend rejouer ou reconstituer ces partitions à 300 ans de distance exactement. Cette aventure au long cours, si les successeurs du comité actuel entendent la poursuivre, est partie pour durer 26 ans. Vendredi, c’est donc la première version de la Passion selon saint Jean qui sera donnée à l’abbatiale. Les instrumentistes sont habitués du lieu, réunis à l’enseigne de la Capella Paterniacensis. L’effectif vocal est réduit au minimum, selon les pratiques de l’époque: à six voix professionnelles, dont l’évangéliste du ténor David Munderloh. Mais un grand chœur ad hoc, représentant l’assemblée, se chargera de chanter les chorals ainsi que le chœur final. La direction est assurée par le chef lucer