A propos d’un visage caillassé
Bernard Litzler, Lausanne
Temps de lecture estimé : 1 minute
La publication du visage ensanglanté de l’entraîneur de l’OL Fabio Grosso (LL du 31.10) m’a fortement choqué. Que des supporters imbéciles balancent des pierres sur le car d’une équipe de foot, en blessant un entraîneur, est déjà grave. Mais pourquoi La Liberté se sent-elle tenue de publier une telle image? Le fait que la photo ait circulé sur les réseaux sociaux n’est pas une excuse (elle a été publiée dans de nombreux médias, y compris en pleine page de la Une de L'Equipe, ndlr).
J’ai l’impression que le lecteur est pris en otage d’une réaction émotionnelle «préprogrammée». Ce visage blessé illustre la violence abjecte de supposés fans d’une équipe de football. Mais ce n’est pas en mettant en scène la violence de telle manière q