La Liberté

Carte blanche pour les massacres

Pierre Perroud, Ménières

Publié le 16.01.2024

Temps de lecture estimé : 1 minute

La Liberté du 6 janvier écrivait qu’un Neuchâtelois avait été molesté par la police bernoise alors qu’il protestait silencieusement contre la tuerie d’enfants à Gaza. Tous ne meurent pas, il y a des chanceux: CNN informait (7.1) que, chaque jour, une dizaine d’enfants ne perdaient que leurs jambes dans les explosions, effondrements, hurlements.

Les rescapés des atrocités nazies d’Allemagne, d’Ukraine, de Pologne, etc., ont enfin trouvé asile en Terre sainte. Malheureusement, les autochtones expulsés veulent rentrer chez eux. Parfois par la force: ce sont donc des terroristes. Pas de solution en vue, les fanatiques assassinent les Rabin ou Sadate.

Israël a riposté à la tuerie du 7 octobre perpétrée par le Hamas. Gaza a l’habitude des bombardements intensifs. Mais la sauvagerie de la réaction ébranle la conscience. L’hécatombe rappelle les massacres bibliques dont l’Ancien Testament regorge. Dans ce texte sacré, on trouve plus de 50 fois le mot haram: dévouer par interdit, interdire de vivre, exterminer. Il faut annihiler l’adversaire, hommes et femmes en âge de procréer, jeunes pousses susceptibles de venger leur famille.

La pieuse tradition est respectée. On s’approche de 40 fois le nombre de martyrs d’Oradour-sur-Glane. Les Etats-Unis fournissent les armes nécessaires au carnage. L’Europe susurre que ce n’est pas convenable de tuer trop d’enfants. Arabes et Turcs gesticulent. Côté Conseil fédéral, déjà en mai 2018 Ignazio Cassis critiquait l’aide de l’ONU aux réfugiés palestiniens et rabrouait ceux qui rêvaient de rentrer chez eux. Bref, carte blanche pour massacrer les bambins.

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