La Liberté

Les pendulaires défavorisés!

Cédric Borcard, Salvenach

Publié le 09.01.2024

Temps de lecture estimé : 1 minute

Pour 2024, la lettre du Service des contributions est un véritable cadeau qui tombe du ciel! On apprend que les frais de déplacements professionnels seront plafonnés à 12 000 francs par année (voir débats de la loi sur la mobilité au Grand Conseil, La Liberté des 5-6.11.2011). Les bras m’en tombent, mais faisons quelques calculs pour se rendre compte de l’absurdité de cette décision.

Avec 220 jours ouvrables, 12 000 fr. représentent 18 333 km par année, soit la distance entre un domicile à Ponthaux et un lieu de travail à Semsales. Trente minutes de voiture versus 1 h 45 de train. Si on habite à Môtier et qu’on travaille à Charmey, les 27 280 km représentent des frais de 16 640 fr. Ce sont donc 4640 fr. qu’on ne peut plus déduire et qui s’ajouteront au revenu imposable. Et je ne parle même pas d’un trajet Fräschels – Châtel-Saint-Denis, qui augmenterait le revenu imposable du ménage de 6620 fr. C’est plus de 2 h simple course en train et, pour info, toutes ces localités sont bien dans le canton de Fribourg.

Cette aberration est liée à la fantasque loi cantonale sur la mobilité. La majorité des gens qui habitent en périphérie n’ont d’autres choix que de se déplacer en voiture. Au contraire des politiciens, la classe moyenne va là où il y a du boulot et il faut parfois faire quelques kilomètres de plus. On parle ici de frais effectifs et non pas de frais farfelus qui sortent du chapeau. C’est une fois de plus la classe moyenne qui paie l’addition!

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