Dans son courrier du 7 mars («La TVA, l’impôt le plus injuste»), M. Duffour, que j’apprécie pour ses convictions comme celles de son épouse, est un peu trop radical. Une solution, si on devait faire appel à la TVA pour la 13^e rente, ce qui n’est qu’une option, serait de nuancer et ne pas généraliser cette augmentation à tous les produits, car elle prétériterait l’effet de la 13^e rente sur les gens qui en ont le plus besoin et les bas salaires, voire moyens.

L’augmentation de la TVA devrait être réservée aux produits de luxe: par exemple voitures de grosses cylindrées, lourdes et énergivores; montres et bijoux de luxe, à partir d’un certain coût; tabac et alcools forts, ce qui serait aussi bon indirectement pour la santé, mais sans toucher au vin, ce qui prétériterait nos vignerons et ce n’est pas le but. Le public visé serait celui des personnes les plus aisées pour qui la différence de prix n’aurait que peu d’effet.

Pour les retraités aisés tels que la bande des cinq ex-conseillers fédéraux qui ont sévi durant la campagne, ce ne serait qu’une petite portion de la 13^e rente, dont certains prétendent n’avoir pas besoin. Cela compenserait «l’effet arrosoir» mis en avant par nombre d’opposants à l’initiative.