La Liberté

Verser une 13e rente, c’est tout sauf un luxe

Jean-Michel Gavillet, Neyruz

Publié le 26.02.2024

Temps de lecture estimé : 1 minute

Les opposants à la 13e rente AVS estiment que les prestations complémentaires (PC) permettent aux rentiers modestes de vivre dignement et qu’elles suffisent donc à couvrir les dépenses courantes. Ce qu’ils ne précisent pas, c’est que les héritiers d’une personne ayant perçu des prestations complémentaires sont soumis à une obligation de restitution si la succession dépasse 40 000 fr. Si la personne qui avait perçu des PC était propriétaire d’un logement, il peut arriver que ses descendants soient contraints de vendre l’immeuble hérité afin d’être à même de rembourser les prestations complémentaires en question.

A vrai dire, l’AVS est un instrument de redistribution des richesses, dans la mesure où les cotisations sont calculées en fonction de pourcentages du revenu salarial. Cependant, le versement est plafonné à une rente maximale. Les personnes les plus riches contribuent donc davantage au financement de l’AVS qu’elles n’en bénéficient. On comprend donc pourquoi certains milieux ne sont pas favorables à l’octroi d’une 13e rente AVS. Mais l’opposition devient indécente lorsqu’elle provient de magistrats à la retraite dont la plupart reçoivent en fait un supplément équivalent à une rente AVS mensuelle.

En réalité, il faut admettre que la 13e rente AVS serait particulièrement bienvenue pour les revenus modestes et moyens et qu’elle compenserait très partiellement la baisse des rentes du 2e pilier qui est déjà intervenue et qui va se poursuivre. La différence entre les coûts de la vie et les rentes perçues est toujours plus grande. Une 13e rente AVS n’est pas un luxe.

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