En vingt ans, 640% d’accidents de vélo en plus à Fribourg
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M. Vorlet, votre lettre de soutien au conseiller communal en difficulté, Pierre-Olivier Nobs a retenu mon attention: je suis une des personnes que vous avez décrites comme «téméraires» dans votre courrier du 22 avril, parce que je roulais à vélo en ville de Fribourg il y a vingt ans, ce qui «relevait de l’inconscience» selon vous.
Je me permets de vous rendre attentif qu’il y a vingt ans, la police cantonale a enregistré cinq accidents avec des vélos dans la capitale cantonale (chiffres de 2002) et l’année passée 32, c’est une augmentation de 640%! Effectivement, «les choses ont bien changé», mais malheureusement dans le sens exactement opposé à celui que vous affirmez.
Me rendant à vélo au travail le matin et rentrant le soir entre les quartiers du Torry et de Beaumont, je me trouve pratiquement constamment à côté d’une colonne, en mouvement, de voitures, bus et camions très proches du guidon, et je suis arrêté jusqu’à cinq fois par des feux rouges avec souvent des longues attentes.
On peut bien disperser de la peinture jaune partout en ville et planter des bornes pour protéger une population privilégiée dans quelques quartiers et ainsi se faire réélire. Cela ne fait diminuer ni les voitures, ni les bouchons, pas plus que l’agressivité sur nos routes.
Aussi longtemps que le conseiller communal Nobs n’aura pas le courage d’introduire un système de dosage du trafic motorisé entrant en ville, la situation dont il a hérité de son prédécesseur Thierry Steiert va encore se péjorer. J’ai peur que seul un accident mortel ne puisse changer cette stratégie irresponsable et sans issue.
Christoph Schütz, Fribourg