La Liberté

Record britannique

Publié le 20.07.2022

Temps de lecture estimé : 5 minutes

Pour la première fois, il a fait plus de 40 degrés hier au Royaume-Uni. En France, la Bretagne est aussi touchée par les feux.

Le mercure a dépassé hier un niveau jamais atteint au Royaume-Uni avec 40,2 °C vers midi à l’aéroport d’Heathrow, a annoncé l’agence météo Met Office. Le précédent record historique de températures datait de juillet 2019 avec 38,7 degrés.

«C’est sûr que les Anglais ne sont pas habitués à ça. C’est dur d’être dehors, même à l’ombre c’est étouffant», a déclaré à l’AFP Emily Nixon, 34 ans, qui a trouvé refuge dans une piscine municipale de la capitale britannique.

Le ministre des Transports Grant Schapps a souligné sur la BBC que «non», les transports publics du pays datant de l’époque victorienne n’étaient pas en mesure de gérer de telles chaleurs. «Tous les trains sont annulés à cause de la chaleur. Je ne comprends pas. Ils ont des trains en Australie. Qui fonctionnent. Quel est le problème ici?», s’est agacé Ashley Meeloo, un usager de 62 ans à Londres.

Une centaine de pompiers étaient aussi à l’œuvre pour combattre un incendie qui ravage un village à l’est de Londres.

En France, la Bretagne s’ajoute à la liste des régions frappées par les feux de forêt. Près de 1400 hectares de végétation sont partis en fumée dans les Monts d’Arrée (Finistère) et 500 personnes ont été évacuées, dans un incendie déclenché quelques heures après des records de chaleur historiques en Bretagne, a indiqué la préfecture dans la matinée.

Mais c’est l’Aquitaine qui paie toujours le plus lourd tribut aux flammes. Les deux gigantesques incendies qui sévissent depuis le 12 juillet en Gironde ont brûlé 19 300 hectares de forêt et leurs fumées et odeurs, poussées par le vent, ont été ressenties dans la nuit à Bordeaux et à des centaines de kilomètres des incendies.

Plus de 34 000 personnes, habitants ou vacanciers, ont dû quitter leur logement en raison de ces deux incendies qui ne sont «toujours pas fixés» mais n’ont pas fait de victime.

Un homme a été placé en garde à vue lundi dans le cadre de l’enquête sur l’incendie de Landiras (Gironde), qui a brûlé 10 500 hectares de forêt. Le parquet de Bordeaux, qui a annoncé la mise en garde à vue, avait déclaré privilégier la «thèse criminelle» pour expliquer le déclenchement de cet incendie. ATS/AFP


Les faits du jour

Pas de records » Le pic de chaleur qui a touché la Suisse hier a fait grimper les températures, mais les records de chaleur des villes n’ont pas été battus. Selon Météosuisse, il a fait jusqu’à 38,1 degrés à Genève, soit juste quelques unités de moins que le record du 7 juillet 2015 (39,7°C). A Sion, le mercure est monté à 36,8 et à 36,2 degrés à Payerne.

Feux » Après d’autres cantons, Berne a décrété à son tour une interdiction de faire du feu en forêt et à proximité des lisières. Vaud a aussi annoncé hier l’interdiction des feux en forêt et à moins de 10 mètres des lisières.

Plantes » Les parcs de Bâle-Ville sont arrosés abondamment, mais seulement une fois par semaine afin d’éduquer les plantes à mieux gérer l’eau. Contrairement à la campagne environnante, la ville n’a pas à craindre de pénurie d’eau, grâce au Rhin. ATS


Une pollution à l’ozone

La canicule et la sécheresse qui frappent actuellement l’Europe exacerbent le risque d’incendie ainsi que la pollution à l’ozone, a averti hier le service européen sur le changement climatique Copernicus. L’ozone se forme lorsque les émissions provenant des combustibles fossiles et d’autres polluants d’origine humaine, comme les voitures, réagissent à la présence de la lumière du soleil. C’est un important gaz à effet de serre et un composant du smog urbain, qui nuit à la santé humaine et inhibe la photosynthèse des plantes.

«Les impacts potentiels d’une très forte pollution par l’ozone sur la santé humaine peuvent être considérables, tant en termes de maladies respiratoires que cardiovasculaires», explique Mark Parrington, scientifique du service de surveillance de l’atmosphère à Copernicus. Selon lui, un taux élevé d’ozone de surface peut provoquer des maux de gorge, de la toux, des maux de tête et un risque accru de crises d’asthme. L’ozone est également une préoccupation majeure pour les régions agricoles et la sécurité alimentaire.

Les scientifiques ont déjà détecté une «pollution extrêmement élevée par l’ozone de surface» dans toute l’Europe occidentale et méridionale, notamment au-dessus de la péninsule Ibérique et de certaines parties de l’Italie du Nord.
Par ailleurs, «la canicule européenne exacerbe également l’ampleur et l’intensité des incendies de forêt», souligne Copernicus. ATF/AFP

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