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Devant la prison, REPR soutient les proches de détenus

Au sein de la fondation REPR, des bénévoles soutiennent les proches de personnes détenues avant ou après leur visite

Grâce à la fondation REPR, il est possible faire du bénévolat pour aider les proches de personnes détenues, en Suisse romande. © Clara Kunz
Grâce à la fondation REPR, il est possible faire du bénévolat pour aider les proches de personnes détenues, en Suisse romande. © Clara Kunz

Franck Descloux

Publié le 31.12.2023

Temps de lecture estimé : 3 minutes

REPR » Lorsqu’il s’agit de donner de son temps, le milieu carcéral n’est pas le premier endroit qui vient à l’esprit. Pourtant, grâce à la fondation REPR, il est possible de faire du bénévolat pour soutenir les proches et les familles de personnes détenues au sein des prisons romandes, dont deux dans le canton de Fribourg.

Prune*, 23 ans, a pris contact avec la fondation en 2022, alors qu’elle commençait ses études en travail social, en ville de Fribourg. «Dans le cadre d’un module de crédit libre, il est possible de travailler ou de faire du bénévolat. C’est intégré à mon parcours d’études», note la jeune femme, en précisant qu’elle a d’abord ponctuellement travaillé avec la Croix-Rouge avant de découvrir REPR. Prune souhaitait découvrir un milieu qu’elle ne connaît pas du tout et comprendre ce que peuvent vivre les proches de détenus: «Il est possible d’être confronté à des moments difficiles et il faut y être préparé mentalement», poursuit la jeune femme. Grâce à la formation à laquelle chaque bénévole participe au début de son engagement, elle s’est sentie bien encadrée: «Avec les autres bénévoles, il existe également des moments de discussion où l’on peut s’échanger nos bonnes pratiques, par exemple.»

Accueillir la peine

Viviane Schekter, directrice de la fondation REPR, précise le rôle des bénévoles: «Nous aimons beaucoup que ces derniers soient des citoyens qui en accueillent et en soutiennent d’autres, plutôt que des professionnels.» Cela peut aider les proches de personnes détenues qui passent souvent par de multiples émotions lors de leurs visites: «Que ce soit de la honte, de la colère ou de la peine, les proches peuvent parler de ce qu’ils ressentent auprès des bénévoles. C’est un véritable sas entre l’intérieur et l’extérieur de la prison», complète Viviane Schekter.

«Un véritable sas entre l’intérieur et l’extérieur»
Viviane Schekter

Suzanne*, également étudiante en travail social à Fribourg, a entendu parler de la fondation REPR par le biais d’une amie: «J’ai tout de suite été très intéressée et j’apprécie beaucoup de pouvoir faire en sorte que les visites des familles de détenus se passent au mieux», explique la jeune femme. Elle fait ce travail deux week-ends par mois, en binôme: «J’aime beaucoup ce mode de fonctionnement. C’est rassurant de pouvoir accueillir les familles des personnes détenues accompagnée et non seule», poursuit-elle.

Suzanne évoque aussi la bonne ambiance qui règne entre les bénévoles: «Je trouve super de pouvoir se voir pour échanger à propos de situations particulières. L’aspect collaboratif de ce travail de bénévolat me plaît beaucoup! » Si quelqu’un veut s’engager auprès de la fondation, Suzanne estime que toute personne prête à écouter et aider peut tout à fait s’y épanouir.

>* Prénoms d’emprunt

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