Malaise dans la culture
Ecrans noirs, rideaux fermés. Les impératifs sanitaires ont eu raison de ce qui nous relie. Et les artistes s’interrogent: à quoi servons-nous?
Thierry Raboud
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Analyse » Par-delà le choc, le doute. Ces dernières semaines, nous n’avons eu de cesse de sonder les professionnels qui font la culture de ce pays, de donner écho au désarroi d’un secteur créatif condamné au silence. Dans les témoignages à vif de ces femmes de scène, de ces hommes de plume, de ces passeurs d’images et de symboles, une colère lasse, celle de toute une société en crise. Mais de semaine en semaine, d’une vague à l’autre, d’ouverture sous condition en fermeture impromptue, quelque chose de neuf s’instillait. Quelque chose de plus vertigineux. Cette interrogation: à quoi servons-nous?
L’impression que la culture, volontiers considérée en «divertissement» dans les propos de nos Sages fédéraux, ne faisait pas le poids face à d’autres pans de la sociét&ea