Le «wokisme» en Suisse: adversaire réel ou cible facile?
D’un côté, on s’offusque de la montée du «wokisme» en Suisse et ailleurs. De l’autre, on conteste l’existence même de ce «pseudo-mouvement». En filigrane, une question: l’égalité est-elle acquise ou loin d’être gagnée?
Lena Würgler
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Il est partout: en une des journaux, dans les discours politiques, sur les réseaux sociaux et sur une panoplie de couvertures de livres tout frais sortis. Récemment, un sondage du quotidien vaudois 24 heures annonçait que les Romands y étaient réfractaires. À quoi donc? Au «wokisme», bien sûr.
Le terme s’est si bien intégré au langage courant qu’il ne semble plus nécessaire de le définir. Pourtant, s’il est relativement aisé de citer des problématiques qui y sont associées (écriture inclusive, identité de genre, passé colonialiste…), il reste extrêmement difficile de définir ce «mouvement» et d’en délimiter les contours.
Dérivé négatif de «woke»La tâche est d’autant plus ardue que personne ne se réclame du «