Une boussole en construction
Paul Dembinski
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Opinion
La finance durable a de nombreuses facettes, mais se résume à l’aspiration des protagonistes – propriétaires des ressources financières et gestionnaires – à mieux prendre en compte les «effets externes» générés par les entreprises cotées. L’adage «faire de bonnes affaires en faisant du bien», le fameux «doing well while doing good» résume bien l’ambition de la finance durable. Il y a bien l’idée de la synergie, l’un entraînant l’autre. Les théoriciens de l’économie de concurrence pure et parfaite crient au pléonasme puisque dans la construction abstraite du marché «complet», il n’y a simplement pas de place pour les effets externes (externalités), car tout effet d’une activité, bon comme mauvais, a un prix ou coût, et donc entre dans le calcul du résultat final. En conséquence, toujours dans cet univers, la question morale, celle du bien ou du mal, est redondante parce qu’elle se (con)fond avec le résultat du calcul de rentabilité. Pas besoin donc de s’interroger sur l’éthiqu