Enquête romande: Le soutien des enseignants à l’école à visée inclusive s’essouffle
L’école à visée inclusive est une cause de résistance de la part du corps enseignant, selon le Syndicat des enseignants romands et du SSP. Ils s’appuient sur les résultats d’une enquête à laquelle 2500 personnes ont participé.
Elodie Fessler
Le soutien du corps enseignant à l’école à visée inclusive s’est affaibli. Tel est le constat du Syndicat des enseignants romands (SER) et les sections romandes du Syndicat des services publics (SSP) à la suite d’une large enquête réalisée l’hiver passé. Quelque 2500 enseignants y ont pris part, via un formulaire en ligne. «La réflexion est urgente», déclarent les deux parties dans un communiqué commun.
Pour rappel, le concept de l’école à visée inclusive repose sur le fait qu’un élève doit pouvoir bénéficier d’un environnement scolaire adapté à ses particularités individuelles. «Quels que soient ses besoins, son handicap, son talent, son origine et ses conditions de vie économiques et sociales, l’élève doit pouvoir maximiser son potentiel».
Manque de ressources
Plusieurs causes permettent d’expliquer «la résistance et la résignation du corps enseignant», selon le SER et le SSP. Parmi elles: le manque d’enseignants spécialisés (92%), les effectifs trop élevés des classes (93%) et la forte augmentation de la charge de travail (38%).
Le SER et le SSP demandent aux autorités cantonales et intercantonales d’agir, notamment en faisant en sorte que le soutien soit orienté sur les classes et sur les individus. Davantage de moyens financiers doivent également être octroyés. «Neuf enseignants sur dix affirment que les ressources mises à disposition par les autorités ne sont pas suffisantes.»