«J’espère que nous n’aurons pas d’ennuis.» La phrase, prononcée par cette jeune mère que je venais de rencontrer avait ponctué une discussion banale sur la météo, l’âge de nos enfants où l’endroit où nous habitions. Rire gêné. Nous risquions donc des ennuis? A côté de cette mère à la conscience tracassée, son enfant profitait pourtant de sa balançoire en toute innocence. Le mien aussi, grattait les copeaux avec sa pelleteuse en ignorant tout de sa complicité dans ce crime! A cette femme, j’avais dit la vérité sur mon lieu d’habitation. On ne m’y reprendrait plus. J’ai élaboré ma version des faits, allant jusqu’à m’enquérir de l’adresse de l’un des trois immeubles au pied desquels nous nous trouvions. Au cas où on nous demanderait des comptes. Mais ma conscience s’apprête à s’alléger: la ville de Fribourg a annoncé la réouverture prochaine de la place de jeux du Domino. Je peux donc avouer. Durant quelques semaines, j’ai foulé la propriété privée de trois grands immeubles de mon quar