La Liberté

On pollue et on tue moins!

Claire Houriet Rime, Fribourg

Publié le 29.11.2023

Temps de lecture estimé : 1 minute

Au nom des «bobos» urbains et des habitants non «bobos», mais résidents de Fribourg régulièrement conspués dans ces colonnes, je remercie le Conseil communal d’avoir osé. Osé limiter toute la ville à 30 km/h. Depuis quelques semaines, notre vie a changé: nous pouvons ouvrir les fenêtres la nuit, nous engager à vélo sur la chaussée ou la traverser sans crainte, prendre le bus sans subir des à-coups inutiles entre deux arrêts.

Non, nous ne rêvons pas et les effets sur notre qualité de vie sont réels: une étude récente effectuée au pays de Galles montre que, à cette vitesse, on diminue de 25% au moins les émissions d’oxyde d’azote (cancérigène) et de CO2 (effet de serre). C’est logique: moins d’accélérations, moins de freinages, davantage de fluidité.

Et ce n’est pas tout. En roulant à 30 au lieu de 50 km/h, un tiers des accidents graves pourront être évités selon le Bureau de prévention des accidents. Ce n’est pas rien puisque, en Suisse, 60% d’entre eux surviennent en ville, causant ainsi 1900 blessés graves et 80 décès chaque année. A Graz, deuxième ville d’Autriche où le 30 km/h a été introduit il y a trente ans (!), le nombre de morts a baissé de moitié.

Merci aux automobilistes de lever le pied. Ça m’arrive aussi de le faire et, pendant ces précieuses minutes «perdues», je médite sur l’importance du respect mutuel. Tellement fragile qu’on n’hésite pas à vouloir le sacrifier, au prix parfois d’une vie humaine, pour aller plus vite d’un point A à un point B.

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